Les 7 erreurs que les parents en pleine conscience évitent

maman qui crie

Avec votre / vos enfant(s), c'est parfois assez compliqué ?

Laissez-moi deviner :

  • Il(s) ne vous écout(ent) pas ;

  • Il(s) est/sont trop agité(s) ;

  • Il(s) vous agace(nt) ;

Alors vous finissez par crier pour vous faire obéir...

Mais vous sentez-bien que ce n’est pas la solution.

Pourquoi les parents en pleine conscience, eux, ne crient pas (ou très peu)?  Vous allez le découvrir dans cet article.

Il vous présentera les 7 erreurs que les parents qui pratiquent la méditation de pleine conscience évitent souvent (+ une erreur fatale qui conditionne toutes les autres !)

Des erreurs qui, si vous les évitez aussi, vous placeront en situation idéale pour 

  • Établir avec votre/vos enfant(s) une relation complice et basée sur la confiance ;

  • L’aider/les aider à bien grandir, à devenir autonome(s) et à s'épanouir.

Alors, vous êtes prêt-e-s ? Ok on y va !

 

Erreur n°1 : vouloir que son enfant ne ressente pas ce qu'il ressent

fille qui a eu peur

  • « Arrête de pleurer, on dirait un bébé ! »

  • « Tu n'as aucune raison d'avoir peur ! »

  • « Les gentilles petites filles/les gentils petits garçons ne se mettent pas en colère ! »

 

Ces remarques partent des meilleures intentions.

Hélas, encourager un enfant ou un adolescent à ne pas ressentir ce qu’il ressent, c’est lui faire prendre de très mauvaises habitudes.

Une émotion non prise en compte, qu’il s’agisse de tristesse, de colère ou de peur, peut s'installer dans la durée, à un niveau inconscient.

Elle alourdit alors le bagage émotionnel de l’enfant et affecte sa vision du monde, son caractère et parfois même sa santé.

Heureusement, il est aussi possible d’éduquer un enfant ou un adolescent à accepter ses émotions.

C’est ce que font les parents qui pratiquent la méditation de pleine conscience en donnant l’exemple.

Etre attentifs et accueillir leurs propres émotions, y compris les plus difficiles, est en effet un élément essentiel de leur pratique…

 

Erreur n°2 : rester aveugle au point de vue de son enfant

Que voyez-vous sur l’image de droite ? Ah oui ?

Intéressant.

Les personnes qui regardent ce dessin peuvent voir deux choses :

  • Soit une jeune femme séduisante, vue de trois quart dos ;

  • Soit une vielle femme au nez fort et au regard perdu, vue de quasi profil.

Vous ne voyez pas ? Regardez mieux :

  • Et si la mâchoire de la jeune femme séduisante était en fait un nez ?

  • Et si l’œil triste de la vieille femme était en fait une oreille ?

Vielle femme ou jeune fille ?

Il existe souvent, face à une situation, différents points de vue.

Rester aveugle au point de vue nos enfants, c’est prendre le risque d’entamer un dialogue de sourds et, à la fin, de le rompre.

Si nos enfants constatent que nous prenons le temps de considérer leur point de vue, leur confiance dans notre capacité à comprendre ce qu’ils vivent grandit, même en cas de désaccord.

Le dialogue reste établi, quelles que soient les tempêtes traversées.

Lorsqu’ils pratiquent régulièrement la méditation de pleine conscience, les parents ont plus de facilité à se mettre dans les baskets de leurs enfants.

En effet les IRM fonctionnels ont permis d’identifier que méditer « muscle » une zone du cerveau qui s’appelle l’Insula et dont dépend… notre empathie !

 

Erreur n° 3 : ignorer les besoins de son enfant

Connaissez-vous les besoins émotionnels et affectifs de votre/vos enfant(s) ?

Je ne parle pas de leurs besoins "en général", je parle de leurs besoins spécifiques maintenant.

Mère qui fait honte à sa fille

Les enfants ont des besoins qui varient d'un âge à l'autre :

  • Petits, ils peuvent avoir besoin de tendresse et de se sentir encadrés et protégés ;

  • Plus grands, ils peuvent avoir besoin de plus de liberté ou de se voir confier des responsabilités.

En identifiant, à chaque âge, les besoins de nos enfants et en les prenant en compte, nous pouvons le/les nourrir avec les bons aliments.

Nous les aidons alors à bien grandir et à devenir de meilleurs adultes, biens dans leur peau et équilibrés.

Grâce aux capacités d’attention et d’empathie qu’ils cultivent, les parents en pleine conscience mettent les meilleures chances de leur côté pour identifier les besoins de leurs enfants et de leurs adolescents, même lorsqu’ils sont exprimés de façon discrète.

 

Erreur n°4 : ignorer les attentes que nous avons vis-à-vis de notre enfant

Ne deviens pas comme nous !

Vous avez des attentes vis-à-vis de votre / vos enfant(s).

Tout le monde en a.

Et c'est normal !

Nos enfants sont notre avenir, notre espoir.

Mais savez-vous à un niveau conscient quelles sont vos attentes ? Ce serait préférable.

Connaitre nos attentes, c'est avoir les moyens de se demander si elles sont vraiment dans l'intérêt de nos enfants.

C'est pouvoir les réajuster pour revenir à ce qui, au final, est mille fois plus important que les voir exceller au tennis, à l’école ou au piano : favoriser leur bien-être et leur épanouissement.

Pour les parents qui pratiquent la méditation de pleine consciente, ce travail est plus facile.

Conscients de leurs pensées, ils reconnaissent leurs attentes lorsqu’elles surgissent. Ils peuvent ainsi "faire le tri" entre celles qui servent les intérêts de leurs enfants et celles qui servent autre chose (la satisfaction de leur égo ou la préservation de leurs croyances par exemple).

 

Erreur n°5 : vouloir que vos enfants soient différents de ce qu’ils sont

Vous avez eu 9 mois, et souvent bien plus, pour imaginer à quoi ressemblerait votre enfant idéal. Pour le fantasmer.

Manque de bol, la/le vôtre n'est pas comme ça...

garçon déguisé en danseuse
  • Vous rêviez d'un-e enfant calme, et il/elle bouge, court et saute tout le temps ;

  • Vous rêviez d'un-e enfant vif/vive et avide de connaissances, et il/elle souffre d'un trouble du développement et a besoin de modalités d’apprentissage adaptées ;

  • Vous rêviez d'un-e ado qui fait chavirer les cœurs, et c’est le sien qui chavire pour les cœurs des personnes du même sexe.

Dans ces situations réside un risque majeur : nos enfants, pour grandir et s'épanouir, ont besoin que nous les aimions eux, pas que nous aimions une version d’eux qui n’existe que dans nos fantasmes.

Ils ont besoin que nous les acceptions tels qu'ils sont, dans toute leur vérité.

Pour y parvenir, la méditation de pleine conscience est d'un grand secours.

Déjà, elle nous aide à identifier nos pensées avec clarté. Si ces pensées nous soufflent encore et encore que notre enfant aurait pu être différent, nous reconnaissons ces pensées pour ce qu’elles sont : des ruminations mentales qui nous font souffrir.

Elle développe aussi notre amour et notre bienveillance. Nous sommes alors capables de voir nos enfants comme parfaits, ce qu’ils sont. Et ce n'a rien à voir avec le fait d'approuver toujours leur comportement 😉

 

Erreur n°6 : ne jamais s’excuser… ou trop s’excuser

Parfois, vous ne vous comportez pas comme vous le voudriez avec votre/vos enfant(s) ou votre/vos adolescent(s).

  • Vous criez pour une broutille ;

  • Vous employez des mots qui blessent ;

  • Vous manquez de fiabilité.

Dans ces situations, présenter des excuses est bien sûr la meilleure chose à faire pour le bien-être de nos enfants et pour préserver notre relation.

Mais lorsque nos excuses sont répétées encore et encore mais que nos comportements ne changent pas, elles perdent toute valeur.

Pire, elles deviennent un moyen de ne pas assumer la responsabilité de nos actes…

Les parents qui pratiquent la méditation de pleine conscience ont bien sûr parfois des réactions et des comportements qu’ils regrettent.

Mais ils apprennent à anticiper ces situations en étant attentifs aux sensations et aux pensées qui les annoncent ou les façonnent.

Ainsi, ils ne retombent pas dans le piège.

Si nous savons par exemple que cette légère tension dans notre front annonce la colère, nous disposons d’un espace. Un espace que nous pouvons mettre à profit pour choisir une réponse plus adaptée que les cris.

 

Erreur n°7 : faites semblant de l’écouter

-  Papa ?
-  Oui mon chéri.
-  Tu m’écoutes là ?
-  Bien sûr.
-  Tu sais ce que j’ai fait aujourd’hui ?
-   Non, dis-moi.
-   Ben, j’ai été chez Matteo
-   Ouais…
-   On a pris la tronçonneuse de son papi au garage
-   Ouais…
-   On a découpé sa tortue
-   ...MmmMmh….
-   Et sa petite sœur aussi.
-   Ok…
-   … puis on a brulé sa maison…
-   Ouais ?
-   …puis je suis rentré !
-  … c’est bien tu dois être content.*
— Aldebert
Mowgli hypnotisé par Ka

Ok, c’est un peu exagéré ... Mais avouez que souvent, vos échanges avec votre/vos enfant(s) ressemblent à ça !

  • Parce qu’il y a les soucis du boulot, qui vous trottent dans la tête ;

  • Parce qu’il y a cet article passionnant sur votre smartphone qui explique ce qu'est devenue Loana ;

  • Et aussi parce qu’il y a tous ces trucs auxquels vous devez penser justement pour vos enfants.

 

Mais si votre boss adopte la même attitude avec vous… qu’est-ce que ça vous fait ?

Et bien ça fait exactement pareil à vos enfants

Même si votre vie est extrêmement chargée, vous pouvez être plus présent-e pour votre/vos enfants.

Cela passe par le fait de vous entrainer à être attentif-ve à ce qui se déroule, ici et maintenant.

Comme le dit très joliment le moine bouddhiste et grand promoteur de la méditation de pleine conscience Thich Nhat Hanh :

Le plus précieux cadeau que nous puissions offrir aux autres est notre présence. Quand la pleine conscience prend dans ces bras ceux que nous aimons, ils se mettent à éclore comme des fleurs
— Thich Nhat Hanh

Voici venu le temps (des rires et des chants) de vous présenter la dernière erreur. Celle qui, si vous la commettez, vous poussera à commettre toutes les autres !

 

Erreur fatale : oublier de prendre soin de vous

Rappelez-vous des consignes de sécurité dans les avions.

Lorsque les masques à oxygène tombent, que devez-vous faire en premier ?

Placer le masque qui est devant vous sur votre visage. Et ensuite seulement, porter assistance aux personnes qui, autour de vous, en ont besoin.

Croire qu'on peut prendre soin de ses enfants dans la durée sans prendre soin de soi est une illusion totale.

mettre d’abord son masque
  • Lorsque nous sommes en situation de stress chronique, nous n’avons pas d’autre choix que de sur-réagir quand ils font quelque chose qui nous déplait ;

  • Lorsque nous sommes submergés par notre charge mentale, nous pensons peut-être à nos enfants, mais nous ne pouvons pas être présents pour eux ;

  • Quand nous passons nos vies en mode pilote automatique, l’empathie que nous avons pour nos enfants fond comme neige au soleil.

Est-ce que nos enfants ne méritent pas mieux ? Est-ce que nous ne pouvons pas leur faire le cadeau de parents calmes, présents et l’écoute ?

 

Conclusion

Alors que vous arrivez au bout de cet article, je parie que vous avez compris :

Savoir quelles sont les erreurs à ne pas commettre avec votre/vos enfant(s) c’est bien… mais clairement pas suffisant.

Pour les éviter il faut aussi pouvoir disposer de certaines ressources : la calme, la sérénité, l’empathie, la bienveillance, la capacité à accepter, la résilience.

Et ces ressources, si vous menez une vie intense et que vous n’avez pas appris à réduire votre stress, peuvent rapidement s’épuiser.

Heureusement, vous pouvez apprendre à les cultiver.

Le programme MBSR (Mindfulness-Based Stress Reduction ou réduction du stress basée sur la pleine conscience) a déjà aidé des centaines de milliers de personnes dans cette démarche.

Alors si vous pensez que ça vaut la peine pour vous comme pour votre/vos enfant(s), lancez-vous 🙂

Et vous, que pourrait vous apporter la méditation de pleine conscience dans votre relation avec votre/vos enfant(s) ou ado(s) ?